Vous souhaitez devenir auto-entrepreneur et vous vous demandez quelles sont les démarches à réaliser ?
Comprendre le statut d’auto-entrepreneur
A. Définition du statut d’auto-entrepreneur
Le régime d’auto-entrepreneur, également appelé micro-entrepreneur depuis 2016, est un statut qui s’applique aux personnes physiques. Il s’agit d’un régime de travailleur indépendant simplifiant la gestion administrative grâce à un versement de cotisations unique et proportionnel au chiffre d’affaires.
Ainsi, on appelle « auto-entrepreneur » une personne qui a créé une entreprise individuelle que l’on appelle une microentreprise. L’activité d’autoentrepreneur peut être exercée en tant qu’activité principale ou secondaire.
En principe, toute personne physique peut devenir micro-entrepreneur et il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme ou une certification particulière.
Il y a toutefois certaines restrictions qui sont propres aux étrangers et aux mineurs.
Pour les ressortissants d’un pays de l’Union Européenne, de l’Espace Économique Européen, d’Algérie ou de Suisse, les modalités pour devenir auto-entrepreneur sont identiques à celles d’un citoyen français. Par contre, les ressortissantes d’un autre pays doivent obligatoirement être titulaire d’un titre de séjour valide (cela peut être une carte de résident ou une carte de séjour temporaire) afin de pouvoir devenir auto-entrepreneur.
En ce qui concerne les mineurs, on effectue une différenciation entre les mineurs émancipés et ceux non émancipés. Un mineur émancipé est tout à fait en mesure de créer une auto-entreprise. Par contre, les mineurs non-émancipés ne peuvent en principe pas devenir auto-entrepreneur, sauf dans les situations suivantes :
Comme tous les statuts juridiques, celui de l’auto-entrepreneur présente des avantages mais aussi des inconvénients.
Par rapport à une entreprise classique, ce statut bénéficie d’un régime juridique simplifié sur le plan juridique ce qui facilite le démarrage de votre activité. Certaines formalités administratives sont allégées et le régime micro-social est simplifié. Par exemple, un auto-entrepreneur n’a pas besoin de rédiger de statuts. De plus, la gestion comptable de cette forme juridique est plus flexible que toute autre société.
Le régime social de l’auto-entrepreneur est aussi avantageux puisque le montant des cotisations sociales est pré-déterminé et un taux de cotisation est directement appliqué sur le chiffre d’affaires. Ainsi, dans le cas où votre chiffre d’affaires serait nul, vous n’aurez pas à payer de cotisations sociales.
Enfin, ce statut est également attrayant sur le plan fiscal car l’auto-entrepreneur bénéficie d’exonérations fiscales comme la TVA ou encore la CFE (pendant les 3 premières années).
Pour profiter de ce régime en matière de TVA, votre chiffre d’affaires HT de l’année passée doit être inférieur à un certain plafond :
Par contre, le statut d’auto-entrepreneur présente quelques inconvénients qu’il faut avoir à l’esprit. Pour pouvoir garder son statut d’auto-entrepreneur, il faut respecter un plafond en terme de chiffre d’affaires. Pour les activités d’achat et de revente de marchandises, l’auto-entrepreneur ne doit pas dépasser 176 200€ de chiffre d’affaires HT annuel. En ce qui concerne les prestations de services et les professions libérales, le plafond est encore plus bas pour un maximum de 72 600€ de chiffre d’affaires HT annuel.
Ce statut est aussi parfois critiqué puisqu’en tant qu’auto-entrepreneur, il n’est pas possible de bénéficier de la couverture chômage en cas de cessation d’activité.
Enfin, le dernier inconvénient de ce statut, et pas des moindres, relève de la responsabilité de l’auto-entrepreneur. En effet, ce statut juridique ne permet pas de créer une entité distincte de la personne physique qui créait son entreprise ce qui met en évidence un risque quant au patrimoine de l’entrepreneur.
Si vous êtes intéressé par le statut d’auto-entrepreneur, sachez qu’il existe un certain nombre d’aides auxquelles vous pouvez avoir droit.
Dès l’étape de création de votre auto-entreprise, voici les aides que vous pouvez demander :
Selon la domiciliation de votre auto-entreprise, des aides et des subventions peuvent vous être octroyées c’est pourquoi nous vous conseillons de vous rapprocher du Conseil régional et de votre département. N’hésitez pas à contacter également la mairie de votre ville pour avoir plus d’informations à ce sujet car les aides sont propres à chaque département/ région.
Vous souhaitez devenir artisan ? Alors vous ne devez surtout pas manquer les réunions d’informations gratuites qui ont lieu régulièrement dans toutes les chambres de métiers et de l’artisanat régionales. Cela vous sera utile d’une part pour créer votre structure juridique mais aussi pour comprendre les spécificités du régime de l’auto-entrepreneur. Vous pourrez poser toutes les questions que vous souhaitez et discuter avec des spécialistes qui se chargent de l’animation de ces réunions.
Bonus : Pour un accompagnement sur-mesure et suivi de votre projet approfondi, vous pourrez participer à des stages de préparation dont le but est de vous aider à définir clairement les enjeux (financiers et stratégiques) de votre projet. Ces stages sont généralement payants.
La Chambre du Commerce et de l’Industrie (CCI) propose également des réunions d’informations, des stages de 5 jours ou encore un accompagnement individuel pour aider les futurs commerçants à se lancer. Pour y avoir accès, vous devez contacter la CCI dont vous dépendez géographiquement afin de connaître le contenu spécifique des offres ainsi que leur coût.
Pour procéder à la déclaration de votre activité, nous vous invitons à suivre les étapes ci-dessous.
Avant de vous lancer dans la création de votre auto-entreprise en ligne, il est important de rassembler un certain nombre de documents à savoir :
Une fois ces éléments rassemblés, vous pourrez alors faire votre déclaration de votre auto-entreprise en ligne (depuis janvier 2016, la déclaration d’une auto-entreprise se fait obligatoirement en ligne).
Pour cela, rendez-vous sur le site de l’URSSAF pour déposer l’ensemble de vos pièces justificatives et ainsi déclarer votre auto-entreprise.
Notez que c’est au moment de l’inscription de votre société qu’il vous sera demandé de choisir le mode d’imposition pour lequel vous voulez opter.
Une fois votre dossier constitué, il sera transmis au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) dont dépend votre activité.
Selon la nature de votre activité, votre CFE est :
Une fois que votre déclaration d’auto-entrepreneur aura été validé, vous recevrez les documents suivants :
ATTENTION : Il est très important de conserver ces documents car ils vous serviront pour débuter votre activité.
Une fois votre auto-entreprise créée, vous pouvez démarrer votre activité et pour cela, vous devez garder en tête les obligations légales auxquelles vous vous exposez.
Lorsque vous êtes auto-entrepreneur, l’URSSAF vous oblige à déclarer votre chiffre d’affaires. Attention, même si votre chiffre d’affaires est nul sur la période, vous devez tout de même le déclarer ! Cette déclaration entraîne de fait, le calcul de vos cotisations sociales, de vos impôts et autres taxes.
La déclaration se fait uniquement en ligne sur le site de l’URSSAF et s’effectue chaque mois ou chaque trimestre, selon le choix que vous avez fait lors de la création de votre auto-entreprise en ligne.
Le régime d’auto-entrepreneur attire beaucoup de personnes du fait des avantages non négligeables. Toutefois, pour pouvoir en bénéficier, il convient de respecter certains plafonds en terme de chiffre d’affaires.
Pour les activités d’achat, de revente de marchandises et de prestations d’hébergement, l’auto-entrepreneur ne doit pas dépasser 176 200€ de chiffre d’affaires HT annuel. En ce qui concerne les prestations de services et les professions libérales, le plafond est encore plus bas pour un maximum de 72 600€ de chiffre d’affaires HT annuel. Cf. Tableau ci-après
Par contre, si vous souhaitez être exonéré de TVA, dans ce cas-là, vous devrez respecter un seuil qui est inférieur à celui que nous avons annoncé précédemment. Dans ce cas-là, votre chiffre d’affaires HT annuel ne devra pas dépasser 34 400€ pour les prestations de services et les activités libérales ou 85 800€ pour les autres activités. Cf. Tableau ci-après
Ainsi, si votre chiffre d’affaires respecte le plafond de 85 800€ ou de 34 400€ (selon votre secteur d’activité), vous pourrez bénéficier du régime dérogatoire de la franchise en base de TVA. Il s’agit d’un grand avantage pour vous car cela vous permet de ne pas facturer cette taxe à vos clients et de proposer des tarifs plus compétitifs que les entreprises soumises à la TVA.
En revanche, dès lors que vous dépassez les seuils applicables, vous devenez redevable de la TVA. Cela implique que vous facturez la TVA à vos clients, que vous déclarez et reversez la TVA perçue à l’État puis que vous récupérez la TVA sur vos achats professionnels.
Dans le cas où le montant de votre chiffre d’affaires serait supérieur à 85 000€ ou 34 400€ (selon votre secteur d’activité), vous serez redevable de la TVA et il vous sera donc obligatoire de la déclarer.
La déclaration de la TVA est différente selon le régime choisi :
Avant de vous lancer, vous devez avoir conscience que votre activité d’auto-entrepreneur n’offre aucune protection en termes d’assurance responsabilité civile. De ce fait, en cas de litige avec vos clients, vous serez vous-même responsable du préjudice causé et vous pourrez alors être contraint de verser des dommages et intérêts et vos biens personnels pourront être saisis.
Dès que votre auto-entreprise sera créée, il faudra donc que vous ayez le réflexe de vous prévenir de ce risque en souscrivant à une RCP, Responsabilité Civile Professionnelle.
Beaucoup d’entrepreneurs font le choix de ne pas se faire accompagner du fait qu’ils aient opté pour un régime simplifié et/ou que leur activité est plus simple que les autres.
Pourtant, se faire accompagner par un professionnel (un expert-comptable, un juriste ou un spécialiste de l’entreprise comme My Business Plan) ne vous sera que bénéfique.
Du fait de leur expérience, ces professionnels sauront vous guider dans les démarches à suivre et vous donner leurs meilleurs conseils pour que votre projet soit une réussite !
Antoine a 20 ans et est toujours étudiant. Il a créé son autoentreprise en parallèle de ses études dans laquelle il réalise des sites internet et applications en réalité virtuelle. Du fait de son expérience en tant qu’auto-entrepreneur, il nous a fait part des 3 principales erreurs que tout entrepreneur devrait éviter…
et pour ceux qui souhaitent ensuite construire une société, n’hésitez pas à vous inspirer du meilleur entrepreneur français !
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