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La gestion de sa santé: aussi importante que la gestion juridique de sa start up

Quels sont les points de gestion juridique important quand on entreprend ? Quelles erreurs tout entrepreneur devrait éviter? Pourquoi la gestion de sa santé est aussi importante que la gestion juridique? Gilles Le Guennec, 48 ans, entrepreneur depuis près de 15 ans nous explique tout dans cet article.

Quels sont les points de gestion juridique importants quand on entreprend ? Quelles erreurs tout entrepreneur devrait éviter? Pourquoi la gestion de sa santé est aussi importante que la gestion juridique? Gilles Le Guennec, 48 ans, entrepreneur depuis près de 15 ans nous explique tout dans cet article.   Il a monté plusieurs boîtes, a connu des échecs et 2 succès. sa société Urbanaq propose une suite qui permet de créer des expériences client stupéfiantes sur smartphone à partir de briques phygitales, avec un prisme sur les nouvelles « fidélités » et le drive-to-store/web. Il vous explique ici pourquoi faire attention à sa santé est encore plus important quand on entreprend. Il vous donne aussi des conseils sur le choix du statut juridique et sur les erreurs à éviter en tant qu’entrepreneur.

 

Pourquoi avoir lancé votre société en SAS ?

A. Le besoin de lever des fonds

Il était déjà clair que j’allais devoir lever des fonds, intégrer des investisseurs, sachant que j’avais également des co-fondateurs La SAS (société par action simplifiée)  me semblait le statut le plus adapté. De plus, dans le monde des startup, c’est souvent « la tradition » de se mettre en SAS.

B. La flexibilité de la SAS

Les SAS permettent de créer les statuts de son choix, même si concrètement ceux de ma société n’ont rien d’original. Toutefois, ayant mis en place une gouvernance assez particulière dans ma société (j’ai un board dynamique dont les membres changent en permanence), c’est utile de pouvoir avoir de la flexibilité. Le choix était donc assez immédiat.

Je n’ai pas hésite une seconde sur le choix de ce statut, comme expliqué plus haut. Dans mon industrie, on ne se pose même pas la question, c’est peut-être idiot d’ailleurs…Je pense que le choix pour les indépendants (auto-entrepreneurs, portage, ou EURL, ou autre…) est bien plus compliqué.

 

Gérer au mieux son juridique

N’étant pas juriste, je peux juste donner des conseils concernant la gestion du juridique, mais pas parler d’erreurs juridiques précises. Je mettrais donc plutôt l’accent sur quelques éléments qui me semblent importants, même s’ils n’interviennent pas au même moment dans la vie de la société, et même si toutes les sociétés ne seront pas forcément concernées.

  1. Déjà, c’est important de s’y connaître en juridique, spécialement si vous comptez intégrer des investisseurs. Donc, ne pas étudier la question est la première erreur. Ce n’est pas une bonne idée de se dire qu’un avocat va s’occuper de tout sans supervision.
  2. Bien choisir son avocat : C’est important de choisir un avocat qui connaît votre monde (start-up, ou autre type,…), et qui de surcroit dispose d’un réseau business dans ce domaine (expériences passées, clients passés ou actuels,…)
  3. Lors des levées de fonds (s’il y en a) : Ne compliquez pas les négociations de pacte d’actionnaires, car on peut perdre beaucoup d’argent en frais d’avocat en intégrant des clauses inutiles et contreproductives. Je recommande à cet égard de s’intéresser au projet Galion poussé par l’association France Digitale, qui fournit de bonnes réflexions dans ce domaine et fournit des guidelines très utiles pour les néophytes.

(Pour en savoir plus sur les différentes clause du pacte d’associés, vous pouvez lire cette fiche pratique : https://www.my-business-plan.fr/clauses-pacte-associes  )

 

3 conseils aux entrepreneurs en herbe

  1. S’entourer : j’ai beau avoir une certaine expérience, j’ai intégré dès le début de mon projet une garde rapprochée de personnes compétentes dans mon business. Cela explique aussi mon board tournant, car je suis entouré de gens compétents, motivés, et nombreux.
  2. Être humble : mon métier en tant qu’entrepreneur n’est pas de tout savoir, mais de prendre les bonnes décisions. Cela se fait difficilement seul. De surcroît, c’est psychologiquement très libérateur : aucun investisseur sensé n’attend d’un entrepreneur la toute-puissance et l’omniscience. En revanche, il demande une capacité d’écoute et de réflexion.
  3. Prendre soin de soi et de son entourage : de nombreux entrepreneurs « en herbe » n’imaginent pas la difficulté, le temps de travail et la pression qu’on peut parfois vivre (demandez donc aux entrepreneurs qui vivent le COVID-19 ce qu’ils en pensent…). Faire attention à soi et à son entourage est donc très important car on a une forte tendance à laisser sortir la pression, spécialement aux mauvais moments. Vos conjoints peuvent vous soutenir, mais il ne faut pas leur pourrir la vie.
  4. Un 4ème pour la route : choisissez bien vos investisseurs. Il y en a des biens, d’autres vraiment moyens, d’autres carrément nocifs. Essayez de trouver des gens intelligents, expérimentés, humains. Au sein des business angels, il y en a pas mal comme cela. Dans les fonds d’investissement, c’est une autre logique, mais les fonds sont des professionnels qui n’investissent pas leur propre argent. Ce n’est pas comparable. (Pour en savoir plus sur comment lever des fonds, lisez notre dossier complet sur la levée de fonds.

 

Voici 3 erreurs que j’ai pu commettre

  1. Mal choisir mes associés : Ce n’est pas forcément une question de compétences, ce n’est pas le seul critère… Il y a des alchimies qui fonctionnent et d’autres pas. Et également des critères tout-à-fait objectifs qui permettent d’établir si la combinaison sera bonne. Avec l’âge, je pense qu’on apprend aussi à tirer le meilleur des gens avec qui on travaille. Maintenant, il y a des gens qui se lancent dans l’entrepreneuriat et qui n’ont strictement rien à y faire. Donc, prudence.
  2. Avoir peur de me tromper : grosse faiblesse que je pense avoir réussi à juguler avec le temps. Avoir peur de se tromper fait qu’on a peur de demander de l’aide quand on ne sait pas, car on ne veut pas que notre peur se voie. Il m’a fallu bien du temps pour comprendre et intégrer que c’était stupide et contreproductif. Car tout le monde se trompe, et on a le droit de se tromper. En revanche, on n’a pas le droit d’être stupide, et de ne pas demander de l’aide ou l’avis de gens qui ont de l’expérience. Comme je le disais plus haut, mon métier est de prendre les bonnes décisions, pas de tout savoir.
  3. Avoir mal géré ma santé : j’expliquais plus haut que quand on est entrepreneur, la pression est forte… De mon côté, j’ai mis du temps à trouver le moyen de gérer cela, j’y suis bien arrivé maintenant, mais je vis presque comme un yogi, avec nourriture contrôlée, pas d’alcool, heures de sommeil régulières et diverses techniques d’auto-improvement. Mais j’ai auparavant 2 dépressions nerveuses sévères au compteur, car je n’arrivais pas à évacuer. Donc, gérer sa santé est un point capital.

 

 L’assurance homme clé n’est pas à négliger

On va encore parler de la santé. Un de mes meilleurs amis entrepreneurs est mort d’un arrêt cardiaque, il y a quelques années, à 42 ans. La survie de son entreprise a été très difficile, mais il avait eu la sagesse (grâce à ses investisseurs) de souscrire à une assurance homme-clé. C’est ce qui a permis d’apurer les dettes de la société, ce qui a aidé à sa survie.

J’ai à cette occasion appris une autre chose d’un gérant de fonds d’investissement dans le Venture. Ce fonds avait investi depuis 15 ans dans une centaine de sociétés. 6 dirigeants de start-up de ce portefeuille de 100 boîtes sont morts assez jeunes pendant ces 15 années. C’est un chiffre énorme. Oui, il faut prendre soin de sa santé, le métier ne fait pas de cadeau. 

Prenez soin des gens que vous aimez, le reste n’a pas d’importance au final.

 

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